Abstract:
La France a une longue histoire de violentes conquêtes racistes. Dès le 17ème siècle, elle
a commencé son projet d’expansion coloniale et de participation dans la traite des esclaves.
Ensuite, après la perte de plusieurs colonies aux Amériques et l’abolition de l’esclavage dans les
Caraïbes, la France est revenue comme un empire colonial puissant au 19ème siècle, défini par la
présence coloniale française en Afrique (la Françafrique), en Asie (l’Indochine française), et
plusieurs îles dans la Mer des Caraïbes et l'Océan Pacifique. La France a cependant subi une
phase rapide de décolonisation entre les années 1945-1962, grâce à l’effort concerté des
populations colonisées ainsi qu’une croissance de la politique de gauche en France - ce qui
rendait le régime oppressif de plus en plus insupportable. À la fois pendant la période de
colonisation et après la décolonisation, l'idée de l'universalisme était incroyablement importante,
bien qu’employée de manière contradictoire. Écrite dans les premiers lignes de la constitution,
l’idée de l’universalisme républicain ou de l’indivisibilité, est la notion de “l’existence d’une
unité du genre humain, au-delà de la diversité culturelle de l’humanité” (Réseau Canopé).
Pendant les empires coloniaux, cette valeur était employée pour justifier le colonialisme.
Interprétée d’une manière où l’unité faisait preuve de l’humanité par la majorité des Français,
cette conception de l'universalisme rendait ceux qui ne partagent pas certaines caractéristiques
“unifiantes” comme subalternes/sous-humains. Le colonialisme a donc été conçu comme moyen
“de transformer l’infrahumain en humain, d’annihiler les manifestations culturelles jugées
barbares ou rétrogrades pour permettre aux membres de ces populations de devenir des
‘civilisés’” (Réseau Canopé).