Abstract:
L’histoire violente de l’Algérie a toujours été une source de traumatisme chez les générations qui ont vu le jour après l’indépendance du pays en 1962. On peut en trouver l'évidence dans les textes publiés après cette date aussi bien en Algérie qu'en France. Les représentations du traumatisme dans ces textes dépendent de la manière dont les protagonistes ont gardé la mémoire de cette histoire. Cette thèse offre une étude détaillée de deux textes, L’Effacement de Samir Toumi et Parle mon fils parle à ta mère de Leïla Sebbar, pour explorer les effets du traumatisme chez la deuxième génération de l’Algérie post-coloniale. Ces représentations révèlent que c’est à travers les récits des parents, qui ont vécu les événements traumatiques, que le traumatisme est transféré aux enfants qui vont, à leur tour, le porter en eux. C'est ce que j'appelle post-mémoire à la suite de Marianne Hirsch.